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Le Banquet de la Sainte-Cécile

Jean-Pierre Bodin

Le Banquet de la Sainte-CécileCe banquet-là est un banquet de mots, d’images, et d’humanité jubilatoire et généreuse. Chaque petit homme évoqué est un petit tome d’une bibliothèque de vie, la nécessité gourmande de se délecter d’un vocabulaire presque oublié, comme une enfance qui disparaît. On sort de table avec des étoiles dans les yeux et des bouffées de frissons et de rires.

Jean-Pierre Bodin est un témoin, un conteur, un passeur d’histoires : il raconte comme on respire,avec tendresse et humour. Il dit sa jeunesse, les rues du village, les boutiques et, bien sûr, avant tout, l’harmonie locale, avec ses habitudes et ses trognes, ses personnalités, ses dérisions et ses libations : “ C’était deux frères jumeaux qui se ressemblaient comme deux gouttes de vin : quand l’un avait soif, l’autre avait envie de boire “.

Une harmonie villageoise si vraie qu’elle est aussi la nôtre, et que la nôtre, justement, sera aussi de la fête, puisque ce banquet-là se termine toujours en fanfare, au grand bonheur de madame Sainte-Cécile et de ses ouailles. “ Le chef de l’Harmonie prit une décision : le morceau est trop difficile, on le fait une fois sans les dièses et sans les bémols et on se retrouve à la fin “. Et justement, à la fin du morceau, il paraît que nous, les spectateurs, on se retrouve sur scène et qu’on boit un p’tit coup tous ensemble. Enfin, il paraît !

Mieux qu’un banquet, un régal ! C’est un fragment d’humanité qui apparaît dans ce spectacle généreux, tendre et cocasse (Le Monde)

On ne se lasse pas d’entendre et voir Jean-Pierre Bodin nous égrener ses incongruités délicieuses (Marianne).

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